Feux en Gironde : après un été catastrophique, que reconstruire et comment ?

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Stéphane Place, édité par Juline Garnier

Avec les incendies éteints en Gironde, l'heure est maintenant au bilan après cette saison catastrophique pour les forêts françaises. Comment replanter ? Comment reconstruire les maisons calcinées ? Sur ces questions, la préfète de la Gironde ainsi que les pompiers, ont apporté quelques réponses.

Que retenir des leçons de cet été ? Avec le réchauffement climatique dont les effets se font sentir de plus en plus sur les écosystèmes, il est indispensable de repenser la gestion des milieux naturels et dans le cas de la Gironde, la présence de campings près de la dune du Pilat. Selon les pompiers, il n'est pas question par exemple de remettre en cause la promesse du président de la République. Les cinq campings de la dune du Pilat seront bien reconstruits et pourront rouvrir dès l'été prochain. Mais attention, insiste la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, dans le cadre d'obligations strictes.

Des campings plus discrets pour limiter les risques ?

"Pourquoi pas des constructions provisoires, en tentes. On n'a rien contre", propose la préfète. "Le tout, c'est que, projet par projet, on leur dira : 'ça c'est possible, ça ce n'est pas possible'". Fabienne Buccio souhaite d'abord consolider les normes actuelles, avant de créer d'autres restrictions.

"Vous savez, on a une progression : tous les ans, ils devaient retirer tant de bungalow. On avait eu un sujet avec un camping qui ne le faisait pas. Ils devront remettre un nombre d'emplacements qui sera le nombre prévu. Ils ne pourront pas aller au delà", renchérit-elle.

Du matériel plus adapté pour les pompiers

De leur côté, les pompiers de la Gironde dirigés par Marc Vermeulen, réfléchissent à l'évolution de leur matériel. "Une des particularités de cet été , c'est que les feux sont arrivés beaucoup plus rapidement en cimes. Donc on va revoir le cahier des charges de nos camions", explique-t-il.

Selon les soldats du feu, il faudrait des véhicules avec une capacité de propulsion d'eau plus importante, en hauteur comme en puissance. "On a vu qu'on a utilisé les moyens de la base aérienne. Ces moyens sont normalement utilisés pour la lutte contre les feux d'aéronefs. Et on a vu toute leur efficacité dès lors qu'on avait des feux qui arrivaient très rapidement en cimes avec une violence qui était inouïe", décrit-il.

Des incendies hors-normes créant des factures hors-normes. Celles-ci s'élèvent déjà, selon les estimations actuelles, à 11 millions d'euros pour le Service départemental d'incendie et de secours de la Gironde.