Enseignement supérieur : la ministre s'engage "à ouvrir autant de places que nécessaire"

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A.H. , modifié à
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal assure que les élèves de Terminale visant des filières générales ne seraient pas laissés sur le bord de la route en septembre.
INTERVIEW

Les 810.000 jeunes inscrits sur Parcoursup commenceront à savoir, dès le 22 mai, quelle formation ils intégreront à la rentrée prochaine. Or, 68% des vœux concernent des filières dont les conditions d’accès sont limitées. Mais pour Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, cela ne signifie pas qu'il y aura beaucoup de déçus à l'arrivée.

La ministre défend son système. "Le système a été pensé pour que les lycéens aient les choix au fur et à mesure. On n’est plus du tout dans un système quantitatif, mais qualitatif. Pour les lycéens qui n’auraient choisi que des filières sélectives, nous avons mis en place une commission sous le pilotage des recteurs pour se mettre en contact avec ceux qui auraient des difficultés", souligne la ministre, invitée de la Matinale d'Europe 1 lundi. Interrogée par Patrick Cohen, Frédérique Vidal argumente : "Tous les jours, des places se libèrent, et tous les jours des places arrivent".

Des milliers de places déjà financées. Pour autant, la ministre reconnaît que la hausse de la démographie doit être suivi d'une augmentation du nombre de places dans ces filières. "Déjà 19.000 places supplémentaires ont été financées dans les établissements, avec l’ouverture de postes d’enseignants-chercheurs, d’enseignants, d’heures complémentaires. Et bien sûr, nous ouvrirons autant de places que nécessaire", assure Frédérique Vidal. Elle concède volontiers : "Evidemment, pour accueillir plus de jeunes dans l’enseignement supérieur, il faut plus de moyens."

Si l'institut France Stratégie estime qu’il faudrait investir 5 milliards d'euros pour l’ensemble des activités de l’enseignement supérieur, le gouvernement, lui, table sur une enveloppe nettement moins fournie. Mais l'effort est conséquent, ciblé et efficient, soutient la ministre. "Nous mettons 1 milliard spécifiquement sur la première année, car c’est là qu’on voit le plus d’abandon et d’échec. Il suffit parfois d'accompagner pour que les étudiants trouvent leur place."