Alors que Mayotte est confrontée à de nombreux barrages, et que les Mahorais protestent contre l'immigration illégale sur leur île, Gérald Darmanin est en visite dans l'archipel ce dimanche. Le ministre de l'Intérieur a annoncé, ce dimanche matin, une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l'île, ainsi que la fin du visa territorialisé et la limitation du regroupement familial. Selon Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, il s'agit de "propositions qui vont dans le sens de ce que réclament les Mahorais", a-t-il assuré au micro d'Europe 1 Midi week-end.
"Nous disons à Gérald Darmanin 'chiche'"
La fin du droit du sol est "une excellente proposition que nous portons depuis 2005 parce que c'est le seul moyen de lutter avec efficacité contre l'immigration clandestine", insiste Mansour Kamardine, qui considère qu'une révision constitutionnelle "est faisable, sous réserve". "Nous disons à Gérald Darmanin 'chiche !'. Parce que Mayotte connaît de nombreuses promesses non tenues, y compris faites par le chef de l'État sur la piste longue, par le garde des Sceaux, sur la cité judiciaire, par le chef de l'État sur le deuxième hôpital de Mayotte... des équipements nécessaires à l'aménagement du territoire qui ne sont pas faits. Donc nous lui disons 'chiche', nous sommes prêts, il faut le faire maintenant, et notamment à l'occasion des débats sur la réforme constitutionnelle concernant la Nouvelle-Calédonie."
>> LIRE AUSSI - Déplacement de Gérald Darmanin à Mayotte : un archipel plongé dans une situation quasi insurrectionnelle
Quant à la suite des blocages sur l'île, Mansour Kamardine considère que le peuple mahorais "a été assez largement attendu et que, par conséquent, il faut lever les barrages afin de permettre la fluidité des fonctionnements de la société", et espère que le gouvernement tiendra ses engagements.