Elles fleurissent aux entrées de toutes les agglomérations de France, mais sont pourtant interdites depuis 2010. Les pré-enseignes, ces panneaux publicitaires qui annoncent un fast food à dix minutes, un supermarché à 5 minutes ou un hotel dans telle direction, sont désormais amenées à disparaître. Cette interdiction incluse dans la la loi Grenelle II était encore contournée par le biais de dérogations : un stratégème qui prend fin à partir de lundi. Et ce sont près de 600.00 panneaux qioi devront être retirés, selon France Bleu.
L’apparition d’une "signalétique officielle harmonisée". Les supermarchés et les grandes marques ont bien vu l’intérêt qu’ils avaient à conserver ce type de panneau. Pierre-Jean Delahousse, de l’association Paysages de France, se bat depuis des années contre le petit la pollution visuelle. "Vous avez une foret de panneaux et du coup vous n’en voyez plus aucun. Ainsi commerçant qui veut signaler le restaurant du coin, est etouffé par cet amalgame", deplore-t-il au micro d’Europe 1.
"Ces panneaux vont disparaître, et vont être remplacés par une signalétique officielle harmonisée. Ce sera donc beaucoup plus joli et ces panneaux, pour les hotels, les restaurants, seront beaucoup plus visibles. Donc tout le monde sera gagnant", assure Pierre-Jean Delahousse. Aujourd’hui, seuls les panneaux signalant la vente et la fabrication de produits du terroir, les monuments historiques et les événements culturels temporaires restent autorisés.
7.500 euros par panneau illégal. Cette disposition est ainsi un moyen de remettre petits et grands commerces sur un même pied d’égalité. Reste à savoir comment les pouvoirs publics vont faire appliquer cette loi : jouera-t-on la tolérance ? Va-t-on faire appliquer consciencieusement cette nouvelle règlementation ? L’Etat
En Côte-d’Or par exemple, les services de la Direction départementale des territoires (DDT) ont ciblé entre 200 et 300 entreprises disposant d’une ou plusieurs pré-enseignes sur les axes routiers principaux, rapporte France Bleu.
Ces derniers ont été avisés de cette interdiction il y a un an. Et les contrevenants s’exposent désormais à une belle amende : 7.500 euros par panneau illégal selon la loi.