Un total de 123 détenus de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) refusaient jeudi de regagner leur cellule et des équipes d'intervention étaient en route pour mettre fin à ce mouvement, a appris l'AFP auprès de la direction de l'Administration pénitentiaire.
Aucune revendication. "À la fin de la promenade, 123 détenus ont refusé de regagner leur cellule. Il n'y a pas de revendications, pas de violence", a-t-on indiqué à la DAP, confirmant une information de BFMTV. Cet incident survient en pleine journée d'action des gardiens de prison, mobilisés pour obtenir de meilleures conditions de sécurité.
"L'établissement est en état d'alerte, on attend les renforts", a indiqué une source syndicale. "La journée est désorganisée" à cause du blocage des prisons, lancé lundi après l'agression de surveillants par un détenu djihadiste dans le Pas-de-Calais, a-t-elle expliqué.
Des renforts déjà présents. Les détenus "font de l'immobilisme" et refusent de regagner leurs cellules depuis midi, a précisé cette source, expliquant que le temps de promenade avait été écourté. Ils refusent de regagner leurs cellule depuis environ midi. Selon cette source, la tension qui règne à Fleury, la plus grande maison d'arrêt d'Europe avec plus de 4.300 détenus, avait déjà conduit à renforcer la sécurité, avec des Eris, qui sont "en situation de renfort sur un autre bâtiment de la prison".
Une grande tension. Le mouvement national de blocage des prisons perturbe les parloirs et les promenades, selon cette source : "Les détenus ont montré leur colère, en tapant sur les portes, en insultant le personnel" et les Eris ont été déployés pour "éviter tous débordements" et faire du "maintien de l'ordre".