Fonction publique : "forte" mobilisation attendue mardi

Fait inédit depuis 2009, une dizaine de syndicats de praticiens hospitaliers se sont joints à l'appel du secteur paramédical. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à

Pour la première fois depuis dix ans, les neufs syndicats de la fonction publique appellent à une journée de grève mardi prochain.

Les syndicats de la fonction publique s'attendent à une "forte" mobilisation des agents publics mardi, journée de grève et de manifestations à laquelle ils appellent pour protester contre les "mesures négatives" du gouvernement à leur encontre. "Ce qu'on attend le 10 sera fort", a déclaré Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, au nom des neuf syndicats, lors d'une conférence de presse. "Les agents ont très bien accueilli cet appel unitaire", s'est-elle félicitée à l'instar des autres organisations syndicales.

Une journée de grève inédite. Pour la première fois depuis dix ans, les neuf syndicats de la fonction publique appellent ensemble à une journée de grève, de manifestations et de rassemblements dans ses trois versants (État, hospitalière, territoriale). Fait inédit depuis 2009, une dizaine de syndicats de praticiens hospitaliers (médecins, pharmaciens, dentistes) se sont joints à l'appel du secteur paramédical (infirmiers, aides-soignants). Plus de 120 manifestations "dans la quasi-totalité des départements" sont prévues, selon les syndicats.

Fermeture de sites ou service minimum. La grève des agents publics se traduira par des fermetures de crèches, d'écoles, de collèges, de lycées et d'administrations ou par un service minimum. Des perturbations pourraient aussi toucher les transports, certains syndicats de cheminots et de la RATP ayant appelé à soutenir le mouvement des fonctionnaires. Les leaders de toutes les grandes centrales syndicales ont annoncé qu'ils manifesteraient aux côtés des agents publics pour exprimer leur "solidarité" avec leurs revendications.

Les syndicats de la fonction publique dénoncent une série "d'attaques sans précédent" à son encontre dont la suppression de 120.000 postes annoncée d'ici la fin du quinquennat ou le gel du point d'indice (qui sert au calcul de la rémunération des fonctionnaires, ndlr), alors qu'Emmanuel Macron leur avait promis de l'augmenter. Ils jugent également insuffisantes les premières propositions gouvernementales pour compenser la hausse de la CSG puisqu'ils ne bénéficieront pas de la baisse des cotisations salariales du fait de leur statut.