Les manifestations contre la loi Travail et celles du mouvement Nuit debout ont gonflé le nombre d'enquêtes judiciaires de la police des polices (+22%) et les signalements contre la police (+16%) en 2016, selon un bilan de l'Inspection générale de la police nationale présenté mercredi. L'activité judiciaire a légèrement augmenté avec 1.121 enquêtes judiciaires (+22%) en 2016. "La plupart de ces saisines" sont liées "aux manifestations contre la loi Travail, aux manifestations de Nuit debout mais également au démantèlement de la jungle à Calais", a expliqué Marie-France Monéger-Guyomarc'h, la directrice de l'IGPN.
Des violences volontaires dans la majorité des cas. Dans la majorité des cas, les faits reprochés à la police sont des faits de violences volontaires (41%). Pour les mêmes raisons, les signalements sur la plate-forme dédiée ont augmenté de 16% avec 3.446 signalements. Les griefs les plus souvent cités sont les violences et autres pratiques brutales (14,9%), l'irrespect, dont les comportements agressifs, moqueurs, familiers ou injurieux (13,6%), le refus de prendre une plainte et l'absence de prise en compte du statut de victime (9,1%).