François Hollande a annoncé la création, "avant la fin de l'année", d'une "fondation pour la mémoire de l'esclavage, de la traite et des abolitions", mardi à l'occasion de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage qui coïncide cette année avec les 15 ans de la loi Taubira. "Je souhaite donner à la France une institution qui lui manque encore, une fondation pour la mémoire de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions", a indiqué le chef de l'Etat lors des cérémonies de commémoration organisées au palais du Luxembourg, à Paris. Lundi, des associations avaient appelé le président à créer un musée de l'esclavage en France métropolitaine.
Des lieux de mémoire. Cette fondation "sera une source de promotion des valeurs de liberté, d'égalité, de tolérance" et "diffusera la connaissance de l'esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes", a-t-il ajouté, en précisant qu'elle réfléchirait aussi "à l'édification d'un mémorial aux esclaves et d'un lieu muséographique". L'économiste franco-béninois Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, présidera la mission de préfiguration de cette fondation. Il présentera son rapport "à l'automne" et l'institution pourra être "créée avant la fin de l'année", a précisé le président de la République.
Votée il y a quinze ans, la loi Taubira reconnaît la traite négrière et l'esclavage comme des crimes contre l'Humanité.