Furieux, des partisans de Notre-Dame-des-Landes vont brûler leurs cartes d'électeurs

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Photo d'archives. © LOIC VENANCE / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par A.H.
À Notre-Dame-des-Landes, les "pro-aéroport" ne digèrent pas la décision du gouvernement d'abandonner le projet. Samedi, ils souhaitent accomplir un geste symbolique pour témoigner de leur colère.
REPORTAGE

C'est un geste de défi, un geste de dépit. Tous ceux qui ont souhaité le transfert de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, à commencer par les riverains de l'actuel aéroport, sont invités à participer à une manifestation organisée samedi en fin de matinée, à Saint-Aignan-Grandlieu. Cette commune de 4.000 habitants se trouve au bout des pistes de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, qui va être agrandi et dont le trafic va augmenter.

"Notre vote n'a aucune conséquence". Le rassemblement va être marqué par une action forte, qui résume à elle seule tout le dégoût ressenti par les "pro-aéroport". Ils sont invités à brûler leurs cartes d'électeurs devant la mairie de la commune. "Elle ne sert à rien, donc on la brûle", défie Alain Mustière, président des Ailes pour l'Ouest. "On a été voter, on s'est mobilisés, et on nous dit que finalement, notre vote n'a aucune conséquence. C'est insupportable !", s'indigne-t-il. Lors de la consultation publique en 2016, 66% des votants de Loire-Atlantique s'étaient prononcés en faveur du projet de construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Entendu sur europe1 :
Brûler nos cartes d'électeurs, c'est à la hauteur du désespoir que l'on ressent

Macron, "président du désespoir". Pour beaucoup, le recul du gouvernement ne passe pas. "La décision du président de la République est d'une violence infinie", dénonce André Tamza, grand partisan du projet de construction d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Il assure que dans les jours qui ont suivi l'annonce, plusieurs personnes lui ont téléphoné en "pleurant". "Elles ne comprenaient pas. Il y a eu un désespoir. Ce président, c'est le président du désespoir", dénonce-t-il. "Brûler nos cartes d'électeurs, c'est à la hauteur du désespoir que l'on ressent."

Ces grands déçus ne manqueront pas de faire part de leur colère à Elisabeth Borne, la ministre des Transports, qui doit venir préparer "l'après-NDDL", samedi, avec les élus locaux.