La fusillade contre un car de police jeudi soir sur les Champs-Elysées a causé la mort d'un policier et en a blessé grièvement deux autres. "A priori", leurs jours ne sont plus en danger, assure Céline Berthon, secrétaire générale du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), vendredi matin sur Europe 1. "Nous avons été extrêmement préoccupés hier soir, craignant même le décès de l’un d’entre eux. Celui qui a été le plus grièvement blessé a été opéré à l’hôpital Pompidou cette nuit. Les nouvelles que nous avons via son chef de service et son épouse sont plutôt rassurantes", a-t-elle confié.
"C'était un policier de plusieurs années d'expérience." Elle a par ailleurs, tenu à rendre hommage au policier décédé lors de cette attaque : "C’était un policier de plusieurs années d’expérience. Il a été tué dans sa mission hier et toutes nos pensées vont à ses collègues et à sa famille, que la communauté policière a essayé d’entourer le plus largement possible tout au cours de la nuit."
La police, une cible pour les terroristes. D'après Céline Berthon, la police est particulière ciblée par les terroristes, notamment "parce qu'elle est présente partout" : "Ce n'est peut-être pas un hasard si les Champs-Elysées ont été ciblés hier. C'est un endroit avec une forte densité policière de manière permanente et c'est aussi une caisse de résonance extrêmement importante."
"Nous avons perdu des policiers parce qu'ils étaient policiers" "Depuis que notre pays est touché par ces actes terroristes, les policiers ont bien souvent été des victimes", poursuit Céline Berthon avant d'ajouter : "Ils ont toujours été présents parmi leurs concitoyens et à ce titre-là, sont souvent tombés. Nous avons perdu des policiers à Charlie Hebdo, nous avons perdu des policiers au Bataclan, nous avons perdu des policiers sur la Promenade des Anglais, qu'ils soient en action ou parmi les citoyens. Et à Magnanville, comme hier sur les Champs-Elysées, nous avons perdu des policiers parce qu'ils étaient policiers et qu'ils étaient là pour protéger le reste des citoyens."