Le niveau de sécurité autour des déplacements de Donald Trump est extrêmement élevé. 1:31
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Stéphane Place, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
C'est l'une des questions annexes à ce G7 organisé à Biarritz, du 24 au 26 août : l'avion du président américain Donald Trump, ultra-sécurisé, va-t-il se poser à Mérignac ?
ON DÉCRYPTE

il reste encore une grosse quinzaine de jours avant le G7 à Biarritz (du 24 au 26 août) et la question n'est toujours pas résolue : où l'avion présidentiel américain de Donald Trump, "Air Force One", va-t-il se poser avant le début des discussions sous le soleil basque ? C'est l'une des questions qui restent en suspens avant la grand-messe diplomatique de cette fin d'été.

Bordeaux-Mérignac, une fausse-bonne idée ?

Car les caractéristiques du Boeing 747 du président américain supposent un aéroport adapté. "C'est un avion de grande taille, donc il n'est pas adapté aux petits aéroports régionaux", estime Xavier Tytelman, spécialiste aéronautique chez CGI Consulting. "On aurait tendance à imaginer qu'un aéroport de grande taille (capable de l'accueillir) serait Bordeaux-Mérignac", l'aéroport de la capitale girondine.

" Il y a une garde armée au sol 24 heures sur 24 et certainement des systèmes anti-aériens à bord "

Pourtant, cette solution n'est pas idéale en matière de logistique : "Pour aller ensuite au G7, à Biarritz, il faut ensuite prendre un hélicoptère ou se déplacer par le sol. Il y a aussi une sorte de "bulle de sécurité" autour de lui, ce qui interdit tout trafic aérien dans la zone quand l'avion est en vol", poursuit l'expert. Et de développer la particularité d'un tel appareil : "au sol, on ne peut même pas s'en approcher. Il y a une garde armée 24 heures sur 24, il y a certainement des systèmes anti-aériens qui sont à bord. C'est tout une chaîne de sécurité qui va s'installer."

La confidentialité avant tout

Fermé au trafic commercial pendant la durée du G7, l'aéroport de Biarritz accueillera les avions des délégations mais sa piste de 2.250 mètres semble un peu juste pour "Air Force One". "Si la question est de savoir si nous pouvons recevoir un 747, la réponse est oui, sous réserve d'une étude de sécurité complémentaire", indique Didier Richet, directeur de l'aéroport basque. "Maintenant, ça ne préjuge en rien de ce qui se passera, évidemment, sur l'événement du G7."

On l'aura compris, la confidentialité est le maître-mot dans ce dossier. "Il y a aussi une volonté de la part des Américains et des autorités françaises de ne pas dire où il va se poser pour éviter une éventuelle attaque", explique Xavier Tytelman. "Il y a une obligation de confidentialité qui est respectée jusqu'au bout." Ce qui n'exclut pas l'hypothèse d'un atterrissage sur la piste d'un aéroport militaire du sud-ouest, elle aussi envisageable.