Quel étudiant n'y a pas pensé ? Mettre ses études entre parenthèses pendant six mois à un an pour vivre une expérience personnelle, professionnelle ou associative, en France ou à l'étranger. Le petit plus : conserver son statut et ses droits sociaux. Déjà en vigueur dans de nombreux établissements d'enseignement supérieur, la pratique a pris un caractère officiel jeudi avec la parution d'une circulaire en ce sens. Précisions.
Une période de césure valorisée. Selon la circulaire du ministère de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur parue jeudi, cette année de césure, en France ou à l'étranger, peut aller de six mois à un an et peut être effectuée dès la première année d'étude dans le supérieur. Non seulement, les étudiants pourront conserver leur statut et leurs droits sociaux pendant cette période mais les compétences qu'ils auront acquises durant la césure pourront être "valorisés" dans le parcours de formation, si l'étudiant le souhaite.
Quid des boursiers ? Le texte précise qu'en général, le maintien de la bourse pendant la césure est soumis aux conditions de "progression, d'assiduité et de présence aux examens". Mais dans certains cas particuliers, le maintien de la bourse sera laissé à l'appréciation de l'établissement.
"Sécuriser" les étudiants. La période de césure est déjà mise en place dans de nombreux établissements d'enseignement supérieur, cependant sans réel cadre juridique. "Ce texte a été rédigé dans une optique de sécurisation aussi bien de l'étudiant que de l'établissement", précise la circulaire. La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) a, dans un communiqué, salué la mesure permettant le déroulement d'une période de "construction personnelle" tout en assurant "la réinscription au sein du cursus" à l'issue de la césure et se félicite que ce dispositif n'ait pas engendré de coûts supplémentaires.