Benoît Quennedey, le haut fonctionnaire du Sénat interpellé dimanche soir par la DGSI pour des soupçons d'intelligence avec la Corée du Nord, était toujours entendu par les enquêteurs mercredi matin. Sa garde à vue a été prolongée mardi soir, selon les informations recueillies par Europe 1. Cette garde à vue peut durer 96 heures.
Un livre conciliant avec Pyongyang. Administrateur au Sénat, rattaché à la direction de l'architecture et des jardins, Benoît Quennedey est suspecté d'avoir transmis des renseignements au régime de Kim Jong-un. Il avait publié l'an dernier La Corée du Nord, cette inconnue, un ouvrage à la quatrième de couverture plutôt conciliante avec le régime de Pyongyang : "Rarement les informations sur un pays donnent lieu à un tel traitement médiatique, où se conjuguent trop souvent anticommunisme relevant de la philosophie de comptoir, lourdes erreurs factuelles et désinformation délibérée", est-il notamment écrit.
Interpellé au Sénat, il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte en mars par le parquet de Paris pour "recueil et livraison d'informations à une puissance étrangère susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation".