Pour limiter les factures de chauffage, la ville de Lille a mis en place un réseau de "correspondants énergie" dans une centaine de bâtiments municipaux sur les 600 que compte la ville. Il s’agit d’employés municipaux volontaires qui sont chargés de surveiller le chauffage des bâtiments de leur lieu de travail (crèche, piscine, centres sociaux, salles de sport…) et de lutter contre le gaspillage d’énergie. Un système qui depuis six ans a permis d’économiser 30.000 euros par an pour le budget municipal. Une goutte d’eau par rapport au budget global de la ville en matière de chauffage des bâtiments publics, mais en la matière, il n’y a pas de petite économie. Notre correspondant Lionel Gougelot a rencontré l’un d’entre eux dans le quartier de Wazemmes à Lille.
"La norme, c’est 19 degrés"
La première vérification de Jean-François Soubranne se fait au sous-sol du bâtiment de son lieu de travail. Régulièrement, l'employé municipal inspecte les compteurs. "Je procède au relevé des compteurs de gaz de manière à permettre d’assurer un suivi des consommations", précise-t-il, pour ainsi permettre de limiter la facture de chauffage. La suite de la tournée se fait dans les bureaux de ses collègues du centre d’information sur l'habitat, où il vérifie les thermostats des radiateurs. "La norme pour le chauffage des bâtiments municipaux, c’est 19 degrés", détaille-t-il.
Une obsession constante : ne pas chauffer inutilement les locaux. "Ça fait partie de mes préoccupations, mais aussi celles de mes autres collègues, c’est évidemment de ne pas surchauffer des locaux inoccupés !"
180.000 euros économisés depuis six ans
Ce réseau de "correspondants énergie" de la ville a permis d’économiser 180.000 euros depuis six ans sur une facture de chauffage de dix millions par an. Marginal, peut-être, mais utile tout de même selon Audrey Linkenhed. "Il n’y a pas de petites économies ! Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui on n’est même plus sûr de pouvoir parler de baisse de facture", assure la première adjointe en charge de la Transition Écologique et du Développement Soutenable.
"On est déjà en train d’essayer d’éviter la hausse qui, par les temps qui courent, est très importante." Parce qu’en matière de chauffage, l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas.