"Gaza, Marseille est avec toi": plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche dans la deuxième ville de France pour réclamer un cessez-le-feu, en présence notamment de la candidate insoumise aux européennes Rima Hassan.
Le cortège -3.500 personnes selon la Préfecture de police, plus de 10.000 selon les organisateurs-, s'est élancé depuis la Porte d'Aix jusqu'au Vieux-Port, dans une marée de drapeaux palestiniens, certains manifestants étant totalement habillés aux couleurs de ce drapeau. Comme cette jeune femme, dont le tee-shirt était aussi constellé de gouttes de sang, qui brandissait cette pancarte: "Souriez, vous êtes du bon côté de l'histoire. Free Palestine".
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Sébastien Delogu présent sur place
"Le cœur de #Marseille bat pour la paix", a lancé sur le réseau social X le député insoumis de Marseille Sébastien Delogu, exclu de l'Assemblée nationale 15 jours pour avoir déployé un drapeau palestinien dans l'hémicycle. Un autre député insoumis de Marseille, Manuel Bompard, était également présent, alors qu'au même moment les communistes tenaient leur dernier grand meeting de campagne des européennes à Marseille où le patron du PCF, Fabien Roussel a estimé que "le peuple palestinien a plus que jamais besoin de notre solidarité totale et entière".
Sur X, la militante franco-palestinienne Rima Hassan, située à la 7e place sur la liste LFI et nouvelle coqueluche des militants insoumis a appelé à "sortir tous les soirs, partout", car pour elle "Macron livre encore des armes à Israël": il "n'a prononcé aucune sanction contre le régime de Netanyahou", "ne veut pas reconnaître l'Etat de Palestine" et "rejette le terme de génocide".
Le président de la République a annoncé qu'il s'exprimerait jeudi sur les élections européennes et sur la situation en Ukraine et à Gaza, dans les journaux télévisés de 20h00 de TF1 et France 2. Alors que le conflit à Gaza s'enlise et que les manifestations de soutien au peuple palestinien prennent de l'ampleur, Emmanuel Macron a jusqu'à présent refusé d'emboiter le pas aux trois pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) ayant reconnu mardi l'Etat palestinien, se disant cependant prêt à le faire "à un moment utile" et pas sous le coup de l'"émotion".
Samedi à Paris, quelque 22.000 personnes, selon la police, avaient bravé la pluie en hommage au militant d'ultragauche Clément Méric tué il y a dix ans et en soutien aux peuples palestinien et kanak.