Les salariés de l'énergie sont appelés à la mobilisation et à la grève mardi pour demander l'ouverture d'une "véritable" négociation sur le salaire de base, dont les employeurs ont décidé le gel en 2017, une "première historique" selon les syndicats. Les employeurs de la branche des industries électriques et gazières (IEG, près de 150.000 salariés dans 163 entreprises, dont EDF, Enedis, RTE, Engie SA...) ont décidé de reconduire en 2017 à l'identique la valeur du salaire national de base de la branche.
"Une injure faite aux salariés". La grille de salaire dans les IEG est indexée sur ce salaire de base (502,71 euros depuis le 1er janvier 2016). Après +0,3% en 2015 et +0,2% en 2016, ce gel, "brutalement imposé par un 0% historique, est une injure faite aux salariés dont la productivité est en constante augmentation", déclarent les cinq fédérations représentatives de la branche (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO et CFTC) dans un communiqué commun. Elles appellent donc les électriciens et gaziers à "effectuer des arrêts de travail, à reprendre en main l'outil de production, à interpeller les représentants des directions et à occuper les sites" mardi pour faire de la journée une "victoire pour (leur) pouvoir d'achat".
Un accord jamais signé. Aucune organisation syndicale n'a signé l'accord entérinant le gel du salaire de base, qui avait été soumis à signature après une réunion de la commission paritaire de branche en décembre. Le 19 janvier, les cinq fédérations ont demandé "solennellement" l'ouverture de négociations, lors d'une nouvelle réunion de la commission, mais leur demande a été "ignorée", souligne le texte commun. Première force syndicale de la branche, la CGT avait déjà appelé les salariés à se mobiliser le 17 janvier. SUD-Energie (non représentatif) a appelé de son côté les salariés à "rejoindre le mouvement" afin de donner "un coup d'arrêt à la politique d'austérité intenable" des employeurs des IEG.