Dans le Sud-Est de la France, il faudra des mois pour retrouver un semblant de vie normale, alors que les secours recherchent encore d'éventuelles victimes. Quatre jours après le passage meurtrier de la tempête Alex, la région est partiellement dévastée et beaucoup d'habitants ont tout perdu. À Saint-Martin-Vésubie, l'un des villages les plus meurtris, les images très impressionnantes de la caserne de gendarmerie emportée par les flots ont marqué les esprits.
À l'intérieur de la caserne, construite le long de la Vésubie, il y avait dix personnes dans le bâtiment de service, là où sont logées les familles. Se trouvaient là sept gendarmes, mais aussi les conjoints et un enfant. Les militaires, sentant le danger, ont fait évacuer tout le monde. "Petit à petit, le bâtiment a basculé totalement dans le lit de la rivière et a été quasiment emporté", raconte le colonel Debeir, commandant en second du Groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes.
Un précieux matériel sauvé des eaux
"Grâce à l'intervention des militaires sur place, on a évité un drame", poursuit le gendarme au micro d'Europe 1. "En fait, ils ont réagi au fur et à mesure de la montée des eaux et des dégâts que la crue provoquait. Ils ont évacué des matériels d'intervention pour poursuivre leur mission. Ils se sont retrouvés avec des véhicules et des matériels qu'ils ont pu sauver. Là, ils ont passé la nuit à organiser les missions de secours au profit de la population. La plupart ont tout perdu, sauf leur vocation."
Au plus fort des intempéries, l'adjudant-chef de cette caserne était lui-même porté disparu, emporté sur une route qui s'est dérobée sous ses pieds. Olivier Morales sera retrouvé le lendemain, sain et sauf. Même s'ils ont tout perdu, pas moins de 500 gendarmes sont sur le terrain à prêter assistance aux sinistrés.