La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé que quelques 2.000 personnes ont été condamnées depuis le début de la contestation, il y a un plus de quatre mois.
Quelque 2.000 personnes ont été condamnées parmi les plus de 8.700 placés en garde à vue depuis le début du mouvement de contestation sociale des "gilets jaunes" le 17 novembre, a déclaré dimanche la ministre de la Justice.
40% de peines d'emprisonnement ferme. "Sur les 2.000 jugements (de condamnation, ndlr) qui sont déjà intervenus, le chiffre qu'il convient de retenir, c'est que 40% sont des peines d'emprisonnement ferme et 60% sont d'autres types de sanction, par exemple des travaux d'intérêt général, des sursis, etc", a dit Nicole Belloubet sur BFM TV. "Près de 1.800" personnes interpellées lors des manifestations qui se tiennent tous les samedis depuis plus de quatre mois en France, doivent encore être jugées, a-t-elle indiqué.
"390 mandats de dépôt prononcés". La ministre a salué le dispositif de sécurité mis en place pour encadrer les manifestations de samedi qui, après les scènes de saccage des Champs-Elysées à Paris la semaine précédente, n'ont donné lieu à aucun débordement d'ampleur dans la capitale. Depuis le début du mouvement, la garde des Sceaux a précisé qu'il y avait eu "390 mandats de dépôt prononcés, c'est-à-dire de gens qui sont allés en prison ou qui y sont", soit dans le cadre d'une condamnation, soit dans le cadre d'une détention provisoire en attendant leur procès.
Les quantums de peine prononcés sont très variés et s'étalent entre un mois et 3 ans de prison, parfois avec une partie assortie d'une mise à l'épreuve, selon les données de la chancellerie.