La vingtième journée de mobilisation sociale des "gilets jaunes" a réuni samedi 33.700 manifestants en France, dont 4.000 à Paris, un chiffre en baisse par rapport aux 40.500 recensés la semaine dernière, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Les "gilets jaunes", qui contestent depuis le début de leur mouvement le 17 novembre les chiffres officiels, ont quant à eux recensés 102.713 personnes descendues dans la rue samedi, selon un chiffre provisoire indiqué sur la page Facebook du "Nombre Jaune".
"Matériel destiné à l'agression". "Cette semaine, la volonté de semer la violence était encore forte, les groupes à risque étaient présents, mais l'action préventive des forces de l'ordre et la réponse de fermeté ont montré leurs effets. Intervention systématique, dispersion et interpellation en cas de débordement : la doctrine d'emploi de maintien de l'ordre est bien établie", s'est félicité le ministre. "Partout en France et en particulier en Avignon", la police a saisi "du matériel destiné à l'agression (battes de baseball, machettes, lance-pierres...) et du matériel de défense", a-t-il ajouté.
103 interpellations, 56 gardes à vue. Les arrêtés d'interdiction de manifester (27, établis par les préfectures) ont été "dissuasifs et efficaces". A Bordeaux et Toulouse, "certains individus ont tenté de lancer des violences", mais les forces de l'ordre "ont pu maîtriser ces débordements". En Avignon, les manifestants voulant aller dans le périmètre interdit "ont pu être dispersés dans le calme", a-t-il jugé.
Au total, les forces de l'ordre ont procédé à 103 interpellations, donnant lieu à 56 gardes à vue. Le bilan fait état de moins de dix blessés légers parmi les forces de l'ordre et les manifestants, soit 13 fois moins qu'il y a deux semaines, selon Christophe Castaner. A Paris, 14.485 contrôles préventifs ont eu lieu, dont la moitié aux abords des Champs-Élysées. 37 personnes ont été interpellées et 21 verbalisées pour avoir tenté de pénétrer le périmètre d'interdiction de manifester.