Gilets jaunes à Montpellier : la permanence d'un député LREM visée

Manifestation à Montpellier le samedi 9 novembre dernier. © Pascal GUYOT / AFP
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avec AFP , modifié à

A Montpellier, plusieurs manifestants ont tagué samedi des inscriptions anarchistes sur les murs de la permanence du député La République en Marche Patrick Vignal. L'incident s'est produit après que les forces de l'ordre ont bloqué la voie aux 1.500 "gilets jaunes" qui tentaient de rejoindre le centre commercial Odysseum.

La permanence du député La République en Marche Patrick Vignal a été la cible des manifestants samedi après-midi à Montpellier, au premier anniversaire du mouvement des "gilets jaunes", avec une vitre cassée et plusieurs inscriptions anarchistes taguées sur le bâtiment, a constaté l'AFP sur place. Environ 1.500 manifestants tentaient de rejoindre le centre commercial Odysseum quand ils ont été détournés par les forces de l'ordre. C'est alors que certains s'en sont pris à la permanence du député LREM de l'Hérault.

"Foutez moi le bordel", scandaient les manifestants, derrière une banderole de tête illustrant un gâteau "à partager en parts égales". Une majorité d'entre eux ne portaient pas leur gilet jaune, par choix, "pour montrer que tous les Français sont concernés et pour rassembler davantage", a confié Josy, 57 ans, secrétaire, mobilisée depuis un an.

Un "village jaune" s'est installé avec des tentes et des braseros pour rester plusieurs jours

Ce premier anniversaire du mouvement avait débuté dans la matinée par un rassemblement d'environ 300 "gilets jaunes" sur le rond-point Prés-d'Arènes, au sein d'un "village jaune" avec tentes et braseros prévu pour rester plusieurs jours. "Le mouvement s'est clairement politisé mais reste non partisan et sans leader, a témoigné Xavier, 60 ans, intérimaire venu de Millau dans l'Aveyron. A l'avenir nous devons nous élargir à d'autres mouvements, syndicaux ou associatifs".

En milieu d'après-midi l'ambiance, d'abord bon enfant, a commencé à se tendre, avec cette permanence ciblée et des jets de grenades lacrymogènes de la part des forces de l'ordre.