La mobilisation des "gilets jaunes", samedi, a globalement provoqué moins de dégâts que la semaine précédente mais dans certains quartiers de Paris, des vitrines ont été brisées, des voitures incendiées ou encore des magasins pillés.
Des trottoirs jonchés de morceaux de vitrines. Dès 5 heures dimanche matin, les services de la propreté de la ville de Paris étaient à pied d'oeuvre pour ramasser les déchets et les bris de verre, nettoyer les trottoirs et les chaussées. Juste devant la gare Saint-Lazare, les passants marchent sur des morceaux de vitrines explosées. Un café est complètement ravagé, les distributeurs d'une agence bancaire sont éventrés.
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— guillaume limbach (@guillaumelimba1) 9 décembre 2018
Ce soir à Saint-Lazare...
— Malik BEZOUH (@BezouhMalik) 8 décembre 2018
Scènes de violences...
Consternation
Plusieurs abris-bus détruits... pic.twitter.com/st2boKzr3y
Des dégâts plus compliqués à nettoyer. Des dégâts bien plus compliqués à nettoyer que ceux de la semaine précédente. Il y a "beaucoup d'abris voyageurs cassés, beaucoup de déchets sur la chaussée à cause des nombreuses voitures renversées, aux vitres brisées ou même brûlées", explique Emmanuel Bertelot, responsable propreté des septième et huitième arrondissements de la capitale.
"Il y a eu beaucoup moins de feux que la semaine dernière mais on a beaucoup de dégâts et ils vont être plus compliqués à nettoyer parce que les casseurs ont été plus mobiles. Les déchets sont disséminés un peu partout dans l'arrondissement."
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Des passants choqués. Le quartier se réveille éberlué dimanche et les passants sont choqués par les dégradations. Les plaques en bois qui protégeaient les vitrines de certains magasins sont recouvertes de graffitis : "Injustice fiscale = colère sociale", peut-on lire par exemple à l'entrée du métro.
Des dégâts beaucoup plus importants à Paris
La mobilisation des "gilets jaunes" samedi à Paris a fait "beaucoup plus de dégâts" matériels que celle du 1er décembre, a estimé dimanche Emmanuel Grégoire, 1er adjoint de la maire PS Anne Hidalgo. "Le secteur concerné par les incidents était beaucoup plus important. En ayant moins de barricades, il y a eu beaucoup plus de dispersion, donc beaucoup plus de lieux impactés par des violences", a-t-il expliqué sur France Inter.
"Il y aura beaucoup plus de dégâts suite à la journée d'hier qu'il y a une semaine", selon Emmanuel Grégoire, qui est chargé du budget de la capitale, et "un coût économique beaucoup plus important", dû notamment aux très nombreux commerces restés fermés dans ce qui est traditionnellement un temps fort des achats avant les fêtes.