C'est par une lettre, reçue le 17 décembre que Stéphane Mottin a appris la nouvelle. Ce chercheur au CNRS, engagé pour les "gilets jaunes" sur le rond-point de la rue Necker à Saint-Étienne, dans la Loire, a découvert qu'il était mis à pied à titre conservatoire jusqu'au 18 mars. "Un fonctionnaire doit en toutes circonstances faire preuve de dignité, d'impartialité, d'intégrité et de probité", indique le courrier.
Il restera mobilisé. "Cette suspension de salaire pose de gros problèmes pour mes recherches", déplore Stéphane Mottin au Progrès. "Je devais me rendre en Russie pour un programme biophotonique, tout est annulé". Présent depuis plusieurs semaines sur le rond-point, l'homme explique son engagement pour les "gilets jaunes" pour les générations à venir. Loin d'être intimidé par sa mise à pied, le chercheur dit qu'il restera mobilisé.