"Gilets jaunes" devant chez Marlène Schiappa : "Il n'y a pas eu de menace de mort, loin de là"

Valérie assure avoir appris qu'elle se trouvait devant le domicile de Marlène Schiappa (photo d'archives) au dernier moment. 1:30
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Salomé Legrand, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Valérie, convoquée mercredi devant le tribunal correctionnel pour avoir participé à un rassemblement devant le domicile de la secrétaire d'Etat en mai, livre son récit au micro d'Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

Que s'est-il passé exactement le 24 mai au soir, devant le domicile sarthois de Marlène Schiappa, au Mans ? La justice doit trancher, mercredi : six "gilets jaunes" ayant participé à une manifestation qui a fait irruption en face de la maison de la ministre comparaissent devant le tribunal correctionnel. Deux sont poursuivis pour "agression sonore", deux pour "injures sexistes" et deux pour "organisation d'une manifestation non déclarée". Europe 1 a pu interroger Valérie, l'une des prévenues. 

"On a peut-être chanté un peu fort"

"Cette manifestation a duré presque trois heures, le cortège a déambulé dans les rues du Mans avec des pétards, des sifflets et les chansons habituelles des gilets jaunes", explique la femme. Une vidéo diffusée sur Facebook et depuis supprimée - consultée par Europe 1 - montre en effet une dizaine de personnes défilant bruyamment dans les rues de la ville pendant trois heures. 

"On est passés devant son domicile et on s'est arrêtés pendant à peine trois minutes", poursuit Valérie. La vidéo corrobore également ce timing. "Comme beaucoup de gilets jaunes présents à ce moment-là, j'ai appris qu'on était devant chez elle", assure la manifestante. "C'est vrai qu'on a peut être chanté un peu plus fort. Une affiche électorale a été apposée sur sa porte avec de l'eau, et on est repartis."

"C'est un peu disproportionné, on ne comprend pas"

"Il n'y a pas eu de menace de mort, on n'a pas tapé ses volets, on n'a pas été agressifs loin de là", ajoute Valérie, en référence à un message publié par Marlène Schiappa sur les réseaux sociaux quelques jours après les faits. "Il faut savoir que la manifestation, on était suivis par la BAC (brigade anti-criminalité, ndlr) et même la BAC n'a pas trouvé qu'il y avait danger ou nécessité d'intervenir. (...) C'est un peu disproportionné, on ne comprend pas."