L'ensemble des syndicats représentatifs de la police nationale demandent à être reçus par le président de la République après les violences commises dans le sillage des mobilisations des "gilets jaunes", ont affirmé leurs secrétaires généraux lundi.
Un appel à une stratégie d'ordre public adaptée. Les sept syndicats représentatifs de la police, sans pour l'heure avoir adopté une démarche unitaire, veulent exposer la "gravité de la situation" et demandent que la stratégie d'ordre public soit adaptée en cas de nouvelle mobilisation, ont expliqué leurs secrétaires généraux.
"Nous voulons l'éclairer sur la stratégie à adopter pour samedi prochain en matière d'ordre public et de maintien de l'ordre. On est dans l'urgence", a déclaré, David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), alors que des appels à une quatrième manifestation des "gilets jaunes" samedi à Paris circulent déjà sur les réseaux sociaux.
La crainte d'avoir des blessés et des morts. "Nous avons demandé à être reçus sans succès par le ministre de l'Intérieur. Nous saisissons maintenant le président de la République. Nous voulons expliquer les difficultés dans la gestion du maintien de l'ordre. Si ça repart comme ça samedi, il y aura des blessés et des morts chez les forces de l'ordre", a affirmé Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, majoritaire chez les gardiens de la paix.
Si la démarche de tous les syndicats policiers est similaire, elle n'est pas pour autant unitaire en cette période d'élections professionnelles. Ont demandé à être reçus par le chef de l'État : Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police pour les gardiens de la paix, Synergies et le syndicats des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) pour les officiers, le SCPN et le SICP pour les commissaires, selon le décompte de l'AFP.