Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir une réponse "intraitable" aux violences qui ont éclaté sur l'île de la Réunion en marge du mouvement des "gilets jaunes" contre la hausse du prix des carburants.
Les militaires mobilisés dès jeudi. "Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l'ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues", a écrit le chef de l'État sur son compte Twitter.
Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l'ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 21 novembre 2018
En recul en métropole, le mouvement "des gilets jaunes" a continué à paralyser mercredi l'île de la Réunion où il s'accompagne, malgré l'instauration d'un couvre-feu nocturne, d'une flambée de "violences urbaines" comme elle n'en avait plus connue depuis près de trente ans.
Blocages routiers la journée, violences la nuit. Au cinquième jour du mouvement, les blocages routiers durant la journée succédaient aux violences commises la nuit par "des bandes de jeunes gens qui n'ont rien à voir avec le mouvement dit des 'gilets jaunes'", selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. "Leur objectif, a-t-il déploré mercredi, c'est de profiter d'un mouvement social pour piller, pour saccager, pour détruire", a-t-il déclaré à l'issue du Conseil des ministres à la mi-journée mercredi.
Dans un communiqué commun, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et la ministre des Outre-mer Annick Girardin, ont affirmé "leur soutien à l'ensemble des services de sécurité mobilisés à La Réunion" alors que l'île "est confrontée depuis samedi à des violences urbaines inacceptables". "C'est une situation de guérilla urbaine à laquelle les services des forces de l'ordre sont désormais confrontés au quotidien", s'est alarmé le président de la Région Didier Robert dans une lettre à Emmanuel Macron en lui demandant de prendre "toutes les mesures nécessaires pour la protection des personnes et des biens dans notre île".
Couvre-feu. "La situation devient très très compliquée", a réagi Idriss Rangassamy, secrétaire départemental d'Alliance Police. Un couvre-feu a été décrété mardi de 21 heures à 6 heures, pour 14 des 24 communes, jusqu'à vendredi matin au moins.