Plus de 200 entreprises ont été dégradées à Paris lors de la dernière journée de mobilisation des "gilets jaunes", le 1er décembre, selon un premier bilan publié mercredi par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI).
Plus de 200 entreprises touchées. "142 entreprises ont été fortement affectées (vitrines détruites, traces de fumées, magasins 'pillés') conduisant dans certains cas à la fermeture de commerces", indique la CCI Paris-Ile de France, dans un communiqué. "95 entreprises ont été plus légèrement affectées (vitrines étoilées, fendues ou rayées, tags, jets de peinture, décorations de Noël dégradées)", poursuit la CCI.
Samedi, Paris a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine qui ont débouché sur d'impressionnants dégâts commis par des manifestants. Les dégradations sont majoritairement intervenues dans des quartiers centraux de la capitale, près des Champs-Élysées, du Louvre, de l'Opéra ou encore de la place de la Bastille. La CCI souligne qu'une "part importante d'agences bancaires ont été dégradées", pointant notamment des distributeurs détruits.
Une baisse de fréquentation. "Même en l'absence de dégâts matériels, certains commerces soulignent une baisse de fréquentation liée à une crainte ressentie par les clients (touristes en particulier) et un report d'achats habituellement faits à cette période de l'année par des clients locaux", ajoute la CCI.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a estimé lundi que les dégâts causés par les violences en marge de la manifestation coûteront entre "3 et 4 millions d'euros" pour les seuls "mobiliers urbains", sans inclure les commerces.
De nouveaux appels à manifester à Paris samedi. Les autorités redoutent une nouvelle journée de manifestations samedi : partout en France, les appels à se mobiliser un quatrième samedi de suite ont été maintenus. Éric Drouet, l'un des membres les plus connus des "gilets jaunes", a même appelé à "retourner à Paris", "près des lieux de pouvoirs, les Champs-Élysées, l'Arc de Triomphe, Concorde".