Emmanuel Macron "s'adressera à la nation" lundi soir, après la quatrième journée de mobilisation des "gilets jaunes", samedi. Une intervention très attendue par les manifestants, comme l'illustre le message inscrit sur une pancarte à la barrière de péage de Bandol, dans le Var, où les manifestants se relaient nuit et jour depuis le 17 novembre dernier : "Macron, avis de recherche."
"Ce serait important qu'il fasse un mea culpa." "J'ai dit que c'était l'Arlésienne, Macron. Il est en train de se faire greffer des tympans pour qu'il arrive à nous entendre. Ce serait important qu'il fasse un mea culpa, qu'il dise qu'il s'est trompé. Il doit écouter son peuple", lâche Carole, exaspérée, au micro d'Europe 1.
Des mesures concrètes pour relancer le pouvoir d'achat, voilà la revendication qui revient en boucle. Bernard, retraité, attend un geste politique fort pour retirer son gilet jaune : "La CSG, qu'il la retire complètement. Je ne peux pas entendre qu'avec une retraite de 1.200 euros, on nous considère comme riches. Qu'il ne nous prenne pas de haut. En ce moment, on n'est pas en démocratie, on est en technocratie."
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"On ne va pas l'écouter, c'est trop tard." Sur ce péage où les "Macron démission" pullulent, beaucoup de "gilets jaunes" estiment que cette prise de parole du président de la République ne changera rien. "On ne va pas l'écouter, c'est trop tard. La cassure a eu lieu et les gens qui sont ici ont besoin de fraternité, ont besoin de convivialité, ont besoin d'amour. Tout ce qui s'est perdu. Ce n'est pas une connerie, c'est tout un système. Ça ne vient pas de Macron. C'était en ébullition et puis ça a explosé", estime Gabriel.
Si la convivialité est présente, comme l'illustre le sapin de Noël dressé à côté de la tente occupée par les manifestants, sur les ronds-points et les barrières de péage, la mobilisation se poursuit.