Le Premier ministre Édouard Philippe a affirmé que le gouvernement allait "organiser une transition progressive et irréversible" du glyphosate dans l'agriculture vers des produits de substitution, mardi devant les députés. "Il n'existe pas aujourd'hui de produits de substitution au glyphosate. Arrêter brutalement l'utilisation de ce produit, dont l'agriculture est assez largement dépendante, est évidemment difficile", a argué le chef du gouvernement.
Élaborer une stratégie de sortie du produit. "La commission a proposé d'autoriser le glyphosate pour une durée de dix ans. C'est une durée qui est trop longue", et "compte tenu des incertitudes qui pèsent sur la nature de ce produit, nous avons indiqué clairement - le président de la République dans un premier temps, le gouvernement ensuite - que nous ne voterions pas" cette proposition, a-t-il rappelé. Le gouvernement "arrêtera sa position avant la fin de l'année", une fois que les deux ministres concernés, Nicolas Hulot (Transition écologique) et Stéphane Travert (Agriculture) lui auront présenté une stratégie de sortie de ce produit, a-t-il ajouté.
"Nous allons la confronter avec la position des autres États membres - parce que nous ne vivons pas dans un monde sans voisins - et avec la position qui aura été définitivement adoptée par la commission. Nous allons organiser une transition qui est à la fois progressive et irréversible".
Aller vers "une agriculture moins dépendante aux pesticides". Le Premier ministre a précisé que le travail engagé au sein des états-généraux de l'alimentation allait permettre de voir comment accélérer la recherche "pour trouver des produits de substitution". "Nous allons voir comment on peut adapter les pratiques agricoles là où ce sera possible". "Je voudrais réaffirmer très clairement notre engagement d'obtenir avant la fin du quinquennat des progrès significatifs vers l'interdiction de l'usage des substances dangereuses et vers une agriculture qui sera moins dépendantes aux pesticides", a-t-il également affirmé.
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