Glyphosate : Jean-Claude, céréalier dans l'Aisne, veut faire condamner Monsanto pour son cancer de la prostate : "J'irai jusqu'au bout"

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Théo Maneval, édité par Anaïs Huet , modifié à
Jean-Claude Terlet, un céréalier de l'Aisne, est bien déterminé à faire plier Monsanto qu'il juge coupable de son cancer de la prostate. Europe 1 est allé à sa rencontre.
TÉMOIGNAGE

En 35 ans, Jean-Claude Terlet a épandu plus de 700 litres de "Roundup" sur ses champs, avec pour seules protections des gants et un masque sur le visage. En 2015, cet exploitant céréalier de Celles-sur-Aisne se voit diagnostiquer un cancer de la prostate.

Un cancer "programmé" par le glyphosate. "Dans mes urines, il y avait 0,25 milligramme de glyphosate par litre. C'est énorme ! Ce n'est pas la peine d'aller chercher plus loin… Le cancer a été programmé par ça", dénonce-t-il au micro d'Europe 1, jeudi. Aujourd'hui, la vie quotidienne de l'ancien agriculteur est bouleversée par la maladie. "Je me sens comme un petit vieux. Je suis incontinent à 100%. J'achète des couches… Ce n'est pas plaisant. Je fais les marchés, et dès que je lève deux, trois kilos, je sens que je suis affaibli", confie-t-il. 

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Faire condamner Monsanto pour "crime contre l'humanité". Rassemblant ses forces, Jean-Claude Terlet a finalement décidé de poursuivre Monsanto, la compagnie américaine qui produit l'herbicide, pour "empoisonnement". La bataille judiciaire dure depuis un an et demi. Le procès est en cours devant le tribunal de Lyon. L'expertise médicale doit avoir lieu dans les semaines qui viennent. Jean-Claude Terlet ne compte pas s'arrêter à son cas personnel. L'ancien céréalier veut lancer une action de groupe contre Monsanto pour "crime contre l'humanité".

"J'irai jusqu'au bout". "Dans la grande famille paysanne, beaucoup de gens sont comme moi et ne veulent pas étaler leur état. D'autres sont morts. J'irai jusqu'au bout pour faire reconnaître la vérité", assure-t-il. Jean-Claude Terlet espère que son histoire pèsera dans le débat public, pour que le glyphosate soit bel et bien banni d'ici trois ans.

 

À noter >> Jeudi, la mission de députés chargée de superviser la sortie du glyphosate entre en fonction à l'Assemblée nationale.