Manuel Valls a reconnu jeudi au Sénat que la peine de neuf mois de prison ferme prononcée à l'encontre de syndicalistes de Goodyear était "indéniablement lourde" mais qu'il ne fallait pas "basculer dans la violence". "Cette décision, (...) elle est celle de cette juridiction de première instance (...). Il faut la respecter tout en mesurant, et nous le mesurons, le choc pour les syndicalistes condamnés, pour les salariés et leurs familles de cette entreprise", a ajouté le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement.
Un jugement inédit. Huit anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont été condamnés mardi à Amiens à 24 mois de prison dont 9 ferme. Ils avaient séquestré en 2014 deux cadres dirigeants de cette entreprise promise à fermeture. Ce jugement inédit a provoqué de vives critiques.