"Raconter l’histoire de la basket, c'est aussi raconter celle de la mondialisation", affirme un spécialiste

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Ugo Pascolo , modifié à

Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1, le journaliste Pierre Demoux, auteur de "L’Odyssée de la basket", explique pourquoi retracer l'histoire de la basket permet de revivre celle de la mondialisation. Il revient également sur l'évolution du terme : de la tennis à la sneaker, en passant par la basket. 

On en voit partout, et tout le monde en porte. En quelques années, la basket est devenue un vêtement classique que tout le monde se doit d'avoir dans sa garde-robe. Un phénomène mondial qui pèse pour 80 milliards d'euros. Rien qu'en France, une vente de paire de chaussures sur deux concerne des baskets. Mais au-delà de ce phénomène qui traduit la puissance et l'influence de la culture américaine, "raconter l’histoire de la basket, c'est aussi raconter celle de la mondialisation", explique au micro d'Europe 1 Pierre Demoux, journaliste aux Échos et auteur de L’Odyssée de la basket.

Des États-Unis au Vietnam, en passant par la Chine

Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 lundi, il revient sur l'emplacement des usines de baskets. "Au départ, les usines sont localisées aux État-Unis et en Europe. Mais dans les années 1970-1980 elles sont délocalisées en Asie, et notamment en Chine", raconte l'expert des sneakers. Et si aujourd'hui, la Chine est le premier producteur mondial de cette chaussure destinée dans un premier temps aux sportifs, cela pourrait bien changer. "Comme les salaires augmentent en Chine, d'autres pays prennent le relais, et Pékin subit à son tour des délocalisations vers des pays comme le Vietnam ou l'Indonésie."

Faut-il dire 'baskets', 'sneakers' ou 'tennis' ? 

Selon votre année de naissance, vous avez sans doute connu plusieurs appellations pour désigner ces chaussures. Mais il y a-t-il une différence entre tous ces termes ? C'est la question qu'a posée un auditeur d'Europe 1 à Pierre Demoux. "Aujourd'hui, on a tendance à dire sneakers, c'est le terme originel venu des États-Unis utilisé par les plus jeunes", explique-t-il. "Donc si vous dites 'baskets' vous êtes déjà un peu dans la tendance passée, et si vous dites 'tennis', vous êtes encore un petit peu plus âgé". Finalement, entre sneakers, baskets et tennis, le "produit est globalement le même", mais si vous voulez être dans le coup, mieux vaut utiliser le premier.