Elle aura donc passé très exactement trois ans et un mois derrière les barreaux pour le meurtre de son mari en 2012. Mais elle a finalement bénéficié d'une grâce présidentielle totale. Jacqueline Sauvage est sortie de prison mercredi soir, peu avant 18h30.
Une grâce mais pas une amnistie. Figure symbolique des victimes de violences conjugales, cette mère de famille de 69 ans était l'objet d'une mobilisation exceptionnelle depuis plusieurs mois. Et cette remise en liberté est une victoire quasi-inespérée pour ses soutiens. Mais cette grâce n'est pas une amnistie. François Hollande lui permet de sortir de prison mais Jacqueline Sauvage est toujours considérée comme coupable du meurtre de son mari. Sa condamnation reste inscrite à son casier judiciaire avec la mention de "Grâce présidentielle".
Un livre en préparation. Concrètement, Jacqueline Sauvage est libre de ses mouvements, totalement libre d'aller et venir comme bon lui semble. Libre aussi de s'exprimer et par exemple, d'écrire un livre. Selon les informations d'Europe 1, ses avocates ont commencé à rencontrer des éditeurs pour négocier les droits.
Vendre la maison. En attendant, cette libération est intervenue tellement subitement que Jacqueline Sauvage n'a pas encore de projet concret. Selon l'une de ses avocates, elle compte vendre le domicile conjugal du Loiret, ce pavillon où elle a vécu ces décennies d'enfer et où elle a tiré sur son mari. En attendant, celle qui a fêté ses 69 ans il y a deux jours pourrait aller vivre chez l'une de ses trois filles, sans doute l'aînée, comptable qui réside dans les Yvelines.