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J.R. , modifié à
Eva Darlan, actrice membre du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a exprimé son immense émotion après l'annonce de la remise de peine gracieuse accordée par François Hollande. 
INTERVIEW

La grâce présidentielle partielle accordée dimanche par François Hollande à Jacqueline Sauvage a provoqué une vague d'émotion. Eva Darlan, actrice membre du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a exprimé son bonheur après l'annonce de la remise de peine gracieuse accordée par François Hollande. "C'est une reconnaissance au plus haut niveau de ce que vivent les femmes battues. Ce geste est énorme. Je me suis écroulée en larmes", a expliqué Eva Darlan, au micro d'Europe 1, dimanche soir. 

Engagée aux côtés des femmes battues. "Hélas, il a fallu la souffrance de cette femme pour qu'on se rende compte de ce que subissent les femmes battues. Il faut absolument que les femmes ne soient pas victimes", a poursuivi l'actrice. L'Elysée a annoncé dans un communiqué dimanche, que François Hollande a décidé d'accorder une "remise gracieuse" de peine à Jacqueline Sauvage. Cette réduction de peine , de deux ans et quatre mois, permet à la femme de 66 ans, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, de présenter une demande de libération conditionnelle. 

"Ce n'est pas une autorisation de tuer". Cette grâce présidentielle soulève cependant des questions. La remise de peine accordée par François Hollande signifie-t-elle qu'on peut se faire justice soi-même ? Pour Eva Darlan, ce n'est aucunement le cas dans l'affaire Jacqueline Sauvage. "Quand on est frappé, menacé en permanence, à un moment on ne sait plus exactement ce qu'on fait. La seule façon de se libérer peut éventuellement être ça. Ce n'est pas une autorisation de tuer".