Le transport maritime qui ne pollue pas, nos ancêtres le faisaient, la société Grain de Sail le remet à la page. Dans quelques jours, le cargo à voile "Grain de Sail II" quittera Saint-Malo pour rallier New-York. Dans ses cales, plusieurs centaines de tonnes de marchandises confiées par des entreprises françaises.
Une démarche environnementale
Pour se rendre compte de la capacité de chargement de "Grain de Sail II", il faut plonger dans les entrailles de ce grand voilier barré notamment par Gilles Lamiré. "On peut embarquer jusqu'à 350 tonnes. Il y a un système de ventilation qui contrôle le taux d'humidité et la salinité de l'air. On pourra, à l'issue de la traversée, certifier à nos chercheurs qu'on est resté dans cette norme d'humidité et de température", explique-t-il.
"Transporter moins et transporter mieux"
C'est surtout une empreinte carbone dérisoire que les clients vont venir ici car en acheminant du vin, de l'électronique, des produits de luxe ou même pharmaceutiques de l'autre côté de l'Atlantique par la voile, ils s'inscrivent dans une vraie démarche environnementale.
"Toutes les entreprises ont une responsabilité sociale et environnementale mais il faut trouver des solutions en face. Et là, on en a une, celle de transporter moins et de transporter mieux. On est à 95 % de décarbonation par rapport à du groupage en conteneurs qui est à 20 grammes par tonne par kilomètre. Nous, on est à deux grammes par tonne par kilomètre", précise Olivier Barreau, président de Grain de Sail.
Le cargo ne fera pas le retour à vide puisqu'il reviendra à Saint-Malo avec les cales remplies de fèves de cacao chargées dans les Antilles pour la chocolaterie de Morlaix.