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Noé Chaillot // Crédit photo : JUSTIN TALLIS / AFP
Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, divers produits, comme le tabac, le sucre et l'alcool, se retrouvent dans le viseur du gouvernement. Les députés ont voté en commission des affaires sociales une augmentation de près d'un milliard d'euros. La bière n'échappe pas à cette revalorisation, ce qui inquiète les brasseurs du Grand-Est.  

La goutte d'eau de trop pour les brasseurs. Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, divers produits, comme le tabac, le sucre et l'alcool, se retrouvent dans le viseur du gouvernement. Les députés ont voté en commission des affaires sociales une augmentation de près d'un milliard d'euros.

Mais après avoir fait face à la pandémie du Covid-19 et à l'augmentation du coût de l'énergie, Laurie, brasseuses depuis dix ans en plein Strasbourg, craint une chute des ventes : "Personne ne va pouvoir prendre sur ses marges là-dessus. Donc si derrière nos produits sont plus chers, forcément, on aura moins de ventes". 

"On va réfléchir à deux fois, peut-être, avant d'offrir une tournée avec ses potes"

La pinte de bière passerait d'environ sept à neuf euros. Thomas et Sébastien, accoudés au bar, n'arriveront pas à suivre : "On est entre amis et on va décider d'offrir une tournée. Mais on va réfléchir à deux fois, peut-être, avant d'offrir une tournée avec ses potes. Ça peut peut-être jouer sur le pouvoir d'achat en fonction aussi de combien de fois, tu vas au bar par semaine ? Je ne vois pas pourquoi est-ce qu'on taxe une bière qui est à cinq ou six degrés d'alcool, peut-être qu'on sortira moins ça c'est sûr. On va boire chez nous à la maison. C'est enlever de la convivialité". 

En fin de compte, la brasseuse va sans doute devoir mettre à l'affiche les bières les moins qualitatives à contrecœur : "Les gens qui ont le pouvoir d'achat le plus faible, ils vont se retrouver encore avec des produits de moins bonne qualité, ce qui n'est clairement pas notre objectif". Les syndicats de brasserie du Grand Ouest demande au gouvernement la suppression immédiate de cette potentielle augmentation.