Le risque de l'arrivée sur les côtes françaises de boulettes de pétrole issus du navire Grande America qui a fait naufrage en mars n'a pas "totalement disparu" même si la pollution devrait être réduite, a déclaré François de Rugy mardi. "Aujourd'hui, la nappe est fortement réduite heureusement", a déclaré le ministre de la Transition écologique à l'Assemblée nationale, notant que jusqu'à une dizaine de navires avaient été mobilisés pour recueillir les hydrocarbures.
Un risque "réduit à des boulettes". "On ne peut pas dire que le risque de pollution à terre a totalement disparu, bien évidement il faut être prudent, mais il sera sans doute réduit à des boulettes, à des petites galettes de fioul dont on ne peut pas encore prédire ni quand ni où elles arriveraient sur nos côtes", a-t-il ajouté. "Nous avons donc basculé vers un déploiement de moyens préparatoires à terre", a encore indiqué le ministre.
Dispositif de lutte antipollution "en cours d'adaptation". "Le dispositif de lutte antipollution est en cours d'adaptation dans le cadre du plan Orsec maritime", a indiqué le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral d'escadre Jean-Louis Lozier, lors d'une conférence de presse à Brest. "Nous allons garder un navire anti-pollution sur zone à la verticale du Grande America pour traiter cette faible irisation qu'on continue à observer", a-t-il précisé, ajoutant que les autres bâtiments allaient quitter la zone.
Pas de pollution significative détectée. "Cela fait maintenant plusieurs jours que ni les observations satellitaires de l'agence européenne pour la sécurité maritime ni les vols d'observations aériennes quotidiens, ni même les drones mis en oeuvre depuis les navires de lutte anti-pollution n'ont localisé de pollution significative dans les zones du front avant", là où des nappes de fioul avaient été repérées et balisées, a-t-il expliqué. Le Grande America a sombré le 12 mars à 333 km à l'ouest de La Rochelle par 4.600 mètres de fond après un violent incendie.