Cinq jours après l'incendie qui a détruit le camp de la Linière de Grande-Synthe (Nord), l'opération de mise à l'abri des 1.061 migrants qui dormaient depuis dans des gymnases du département s'est achevée samedi à 17H00, a affirmé la préfecture du Nord. La plupart des migrants pris en charge ont rejoint un centre d'accueil et d'orientation (CAO).
"1.100 personnes" prises en charge... ou interpellées. Par ailleurs, "une trentaine de migrants ont été interpellés par les services de la police aux frontières pour des motifs de troubles à l'ordre public et de liens avérés avec les passeurs", a ajouté la préfecture. Au total, ce sont ainsi "1.100 personnes qui sont entrées dans l'action des services engagés par l'Etat et la ville de Grande-Synthe pour faire face aux conséquences de l'incendie qui a détruit le camp".
Ouvert en mars 2016 avec des normes humanitaires ambitieuses, le camp de migrants de Grande-Synthe hébergeait au moment du sinistre près de 1.400 personnes dans des cabanons en bois. Lundi soir, les trois quarts de ces chalets en bois ont été réduits en cendres par les multiples départs de feu, à la suite de violentes bagarres survenues entre Kurdes irakiens et Afghans et les migrants ont dû être hébergés en urgence dans des salles communales.