Plusieurs centaines de passagers ont dû prolonger leur séjour en Polynésie française, depuis le début lundi de la grève des pompiers de l'aéroport de Tahiti-Faa'a, a indiqué mardi à l'AFP la société Aéroport de Tahiti (ADT).
Air France pourrait être concernée. Plusieurs vols de la compagnie polynésienne Air Tahiti Nui ont été reportés, tout comme un vol de la compagnie latino-américaine Latam. Certains ont finalement pu partir après d'importants retards. D'autres compagnies, comme Air France ou Air New Zealand, pourraient être concernées dans les prochains jours si ce mouvement social très suivi se prolonge dans le seul aéroport international de cette collectivité du Pacifique.
Négociations interrompues. Les pompiers en grève demandent la création de primes et l'instauration d'un accord d'établissement spécifique à leur service, ce que refuse la direction d'ADT. Les négociations ont été interrompues et n'avaient pas repris mardi soir à Papeete (mercredi matin à Paris). L'armée a fourni 150 lits de camp lundi soir pour les touristes bloqués à l'aéroport. D'autres voyageurs ont pu être relogés, mais la plupart des hôtels sont complets.
Repas fournis aux passagers. Ces difficultés devraient se reproduire dans la nuit de mardi à mercredi (dans la journée de mercredi à Paris), selon ADT, qui paiera des repas à tous les passagers bloqués. "Ce n'est rien à côté de la perte d'exploitation et du coût pour les compagnies, et c'est catastrophique en terme d'image : ces grévistes prennent en otage la Polynésie, mais on ne cédera pas à ce chantage", a déclaré à l'AFP Eric Dumas, le directeur d'ADT, selon lequel il devrait y avoir "250 passagers en souffrance la nuit prochaine".
Pas de transferts vers les aéroports. La compagnie de vols intérieurs Air Tahiti a indiqué que "seuls les vols entre Tahiti, Bora Bora, Raiatea et Rangiroa pourront être assurés". Les vols à destination des îles moins peuplées ou plus éloignées ont été annulés. Le ministère du tourisme local a demandé aux hôtels et aux transporteurs touristiques de ne pas transférer leurs clients vers l'aéroport, et de "leur proposer une prolongation de leur hébergement".
27 pompiers grévistes. Quatre pompiers et un chef de manœuvres sont nécessaires pour le décollage ou l'atterrissage d'un vol long courrier. Plusieurs pompiers ont été réquisitionnés, mais ils ont déposé des arrêts maladie. Seuls cinq pompiers, sur un effectif total de 32, ne sont pas grévistes. En juin 2010, une grève générale à laquelle avaient participé des pompiers de l'aéroport avait bloqué le départ ou l'arrivée de 4.500 passagers.