La grève à Pôle emploi, lancée à l'appel de quatre syndicats, était suivie lundi par 13,36% des salariés et la "quasi-totalité" des agences étaient ouvertes, a indiqué la direction de l'opérateur public. Quatre agences étaient fermées (deux en Paca, une en Normandie et une en Bretagne), sur plus de 920 en métropole et en Outre-mer, a précisé la direction dans un communiqué.
Des manifestations dans les capitales régionales. Environ 200 salariés ont manifesté dans la matinée dans l'est de Paris entre la place Gambetta et le siège de Pôle emploi, Porte des Lilas, a constaté un journaliste de l'AFP. Dix-huit rassemblements étaient également organisés dans les capitales régionales, réunissant environ 150 personnes à Lyon et une centaine à Toulouse, selon les syndicats.
"Un échec" pour les syndicats. Force ouvrière, SNU-FSU, CGT et SUD, qui représentent 48% des agents de l'opérateur, ont appelé à une grève reconductible contre la "transformation" du métier de conseiller chargé de l'indemnisation, la "dématérialisation à outrance" et pour la "défense du service public". Ils ont été reçus à 11 heures par la direction générale de l'opérateur.
La mobilisation est "faible", "très clairement, c'est un échec pour ces organisations", a estimé la direction auprès de l'AFP après la première rencontre, "mais on est quand même sensible à leurs revendications", notamment sur la défense des missions de service public et le refus de toute régionalisation ou privatisation.
Les quatre syndicats à l'origine du mouvement ont reconduit la grève mardi. Ils comptent ainsi faire la jonction avec les mouvements de grèves et de manifestations déjà prévus mardi dans les services publics.