La grève des contrôleurs aériens, qui a déjà entraîné des perturbations dimanche, se poursuit lundi. Annulations et retards sont à prévoir, principalement à Orly et à Marseille.
Réduction d'un tiers des vols. Pour lundi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de porter à un tiers la réduction de leur programme de vol sur les aéroports d'Orly et de Marseille, tandis que "la réduction de 20% des programmes de vol pour les aéroports de Lyon, Nice et Beauvais est maintenue", a-t-elle précisé dans un communiqué. Roissy-Charles-de-Gaule devrait, lui, être peu concerné par les annulations. Dimanche, la DGAC avait demandé aux compagnies une réduction de 50% supplémentaires en raison d'un mouvement de grève "particulièrement suivi".
Sur son site, Aéroports de Paris Air confirme que 33% des vols sont annulés lundi à Orly. Des retards sont aussi à prévoir à Roissy. Pour Nice, les usagers sont invités à se rendre sur le site internet de l'aéroport pour suivre l'évolution des vols en temps réel.
Remboursement. Air France indique pour sa part lundi matin que tous ses vols long-courrier seront assurés ainsi que ceux partant ou arrivant à Roissy. "Des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", précise cependant la compagnie.
Tout comme pour dimanche, la compagnie conseille aux usagers, dont le vol a été supprimé, de ne pas de déplacer à l'aéroport. Un remboursement de billet leur est proposé. Mais il est aussi possible de conserver son billet tout en changeant la date de votre départ.
"Retard technologique". L'Unsa-ICNA (20% des voix chez les 4.000 contrôleurs aériens) a décidé cette grève de 48h pour protester contre "la décision d'accélérer la baisse des effectifs" en 2016, "en passant le taux de remplacement des départs de 80% à 65%, (ce qui) apparaît en totale déconnexion avec les besoins opérationnels des centres de contrôle". Il a aussi dénoncé dans un communiqué le "retard technologique considérable" des outils utilisés par les contrôleurs aériens français et le "manque d'investissement".