Alors que le mouvement de grève des éboueurs à Marseille se durcit dimanche, le maire de Marseille et président de la métropole Jean-Claude Gaudin (LR) demande l'intervention du préfet pour libérer les centres de transfert d'ordures bloqués. Dans un communiqué, Jean-Claude Gaudin a déploré: "A cause de ce blocage, aucune poubelle n'a pu être ramassée au cours de la nuit dernière. C'est inadmissible!".
En plus de l'arrêt du ramassage des ordures dans 3 arrondissements de la ville, le blocage par des grévistes de centres de transfert de déchets provoquait l'amoncellement d'ordures dans plusieurs quartiers de Marseille. "Le Préfet doit intervenir : il en va de la salubrité de nos rues et de la santé publique de nos concitoyens", a insisté Jean-Claude Gaudin.
"Nous sommes 100% de grévistes". D'après un représentant du personnel, depuis samedi tous les centres de transferts de déchets de la cité phocéenne étaient bloqués. "Du coup toute la ville va être touchée car même les camions qui ramassaient encore sont pleins. Nous ne sommes pas une minorité, nous sommes 100% de grévistes, donc plus de 200 personnes", a assuré Tahar Ghali du syndicat FO.
Samedi, la métropole a fait procéder au relevé d'identité des grévistes. Un référé doit être examiné lundi ou mardi par le tribunal administratif, par lequel la métropole espère obtenir l'intervention des forces de l'ordre, "mais les procédures sont bien trop lentes pour prendre en compte l'urgence de la situation", a estimé Jean-Claude Gaudin.
Un conflit autour d'une prime. Les 250 salariés de la société Derichebourg chargés du nettoiement des 2e, 15e et 16e arrondissements avaient cessé le travail mercredi pour demander le maintien d'une prime qui, selon eux, a été diminuée par Derichebourg quand elle est devenue le nouveau prestataire du ramassage d'ordures dans ces arrondissements. La direction de Derichebourg avait estimé de son côté "avoir fait des réponses très précises sur les revendications", indiquant que les primes de 8 à 80 euros seraient versées.