Les éboueurs restent mobilisés face à la réforme des retraites. (Illustration) 1:08
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Romain Bitot, édité par Yanis Darras
Malgré le refus de la maire de Paris Anne Hidalgo, des éboueurs vont être réquisitionnés, sur demande du préfet de la région. Mais devant le site de la société Pizzorno, qui récolte une partie des déchets parisiens, les grévistes restent mobiliser contre le projet de réforme des retraites.

Le bras de fer n'en finit pas entre la mairie de Paris et le gouvernement sur la gestion du mouvement des éboueurs. Ces derniers, à l'instar d'autres professions, manifestent contre le projet de réforme des retraites souhaité par le gouvernement, et actuellement débattu au Parlement. A la demande de Gérald Darmanin, le préfet de police de la capitale annonce des réquisitions de personnel, pour tenter d'améliorer la situation dans les rues de la capitale, alors que des milliers de tonnes de déchets s'accumulent le long des trottoirs parisiens. 

Pourtant, mercredi, la maire de la ville Anne Hidalgo avait refusé de procéder à ces réquisitions, jugeant qu'il ne fallait pas briser la mobilisation, qui entame son 11e jour ce jeudi.  Mais devant le dépôt de la société Pizzorno Environnement à Vitry-Sur-Seine, en charge de collecter une partie des déchets des habitants de la capitale, les employés se préparent aux premières réquisitions. 

Des étudiants à leurs côtés

Mais sur place, où plusieurs rassemblements sont organisés, l'état d'esprit reste "la résistance". 'No pasarán' (ils ne passeront pas en français) est inscrit sur une bâche noire, devant les locaux. Deux barnums ont été montés pour accueillir les manifestants. Vêtus de leur gilet jaune, les éboueurs ne sont pas seuls. A leurs côtés, des étudiants mas aussi des professeurs en grève, syndiqués ou non. 

Au total, une cinquantaine de personnes sont sur le site et tous les grévistes attendent dans les prochaines minutes, une délégation de députés de la Nupes, eux aussi opposés à la réforme des retraites.