C'est du jamais vu depuis dix ans. Mardi, tous les syndicats de la fonction publique appellent à la grève et à manifester. Ils dénoncent des suppressions de postes, le retour du jour de carence ou encore la remise en cause de leurs statuts. "Emmanuel Macron annonce sans concertation le gel de la valeur du point d'indice. Il annonce 120.000 suppressions d'emplois. Il privatise un certains nombres de missions. En quatre mois, voilà un tableau extrêmement noir. Je ne me rappelle pas même sous Nicolas Sarkozy avoir vu une telle concentration de mesures régressives sur les agents de la fonction publique", dénonce Jean-Marc Canon, secrétaire-général de la CGT fonction publique, au micro d'Europe 1 (vidéo ci-dessous).
Des mesures qui "stigmatisent" les fonctionnaires. "On n'a jamais vu à l'arrivée d'un gouvernement une accumulation d'autant de mesures régressives", acquiesce Bernadette Groison, secrétaire-générale de la FSU (vidéo en tête d'article). "Ce sont des mesures qui visent à stigmatiser les fonctionnaires, qui coûteraient trop chers. Comme si tous les malheurs des Français en terme de modèle social venaient de ces fonctionnaires alors qu'au quotidien ce sont bien ces fonctionnaires qui remplissent ces services dans les écoles, dans les prisons, dans les collectivités territoriales... Ce sont bien eux que les usagers voient et dont ils ont besoin", souligne-t-elle. "C'est ce ras-le-bol qui va s'exprimer".