Outre la grève de la SNCF, un autre mouvement social commence à avoir des conséquences : le blocage des principaux sites de traitement des déchets en région parisienne. Avec tous les touristes et tous les fans de foot qui arrivent dans la capitale, l’image est assez peu flatteuse, et les commerçants s'énervent.
"Ça m’agace prodigieusement". En raison de la grève des chauffeurs, les poubelles commencent à s'entasser sur les trottoirs. "Ça fait depuis vendredi ou samedi que nous n'avons pas vu passer une benne de ramassage", témoigne Gaël, le responsable d'une brasserie. "Les conséquences pour nous, c'est beaucoup plus de travail puisque l'on ne peut plus charger de poubelles. On est obligés de faire des sacs pour ne pas déranger le voisinage", explique-t-il. "Ça m’agace prodigieusement, pour rester poli", conclut Gaël.
Blocage des incinérateurs. Outre la grève des chauffeurs, plusieurs usines de traitement de déchets sont à l'arrêt en raison de blocages, et notamment deux en région parisienne. Les centres d'incinération de Fos-sur-Mer, près de Marseille, et deux autres en Ariège sont bloqués. La grève entraîne donc des coûts logistiques supplémentaires. Il est en effet nécessaire d'acheminer les déchets dans des centres plus lointains. En région parisienne, certains déchets ont même dû être enfoui dans les décharges, près de 7.000 tonnes depuis une semaine, le double de ce qui se fait habituellement.