Grève des routiers : pas de pénurie, mais des effets dans certaines stations-essence

En Île-de-France, un tiers des dépôts de carburants ont été bloqués par les conducteurs en grève.
En Île-de-France, un tiers des dépôts de carburants ont été bloqués par les conducteurs en grève. © DAMIEN MEYER / AFP
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Simon Ruben avec Olivier Samain et C.O. , modifié à
Les chauffeurs qui transportent des matières dangereuses et, notamment, du carburant sont appelés à la grève par la CGT depuis ce week-end.

La CGT-Transports poursuit mardi ses barrages filtrants aux abords de dépôts de carburants. Le syndicat espère négocier l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...), comme le réclament les conducteurs de camions citernes. 

Un tiers des dépôts bloqués en région parisienne. En Île-de-France, un tiers des dépôts de carburants ont été bloqués par les conducteurs en grève, ce qui a suffi à priver de carburant les stations et leurs clients, comme à Colombes et à Gennevilliers, où des files d'attentes d'automobilistes étaient visibles lundi. Sur les 350 stations Total dans la région, 21 étaient en rupture de stock lundi (soit 6% du réseau francilien), 61 en rupture de gazole et 42 en rupture d'essence. 

La situation concentrée. Pour l'heure, outre quelques blocages en Seine-et-Marne et du côté de la Rochelle, la situation est très concentrée en région parisienne. Pour autant, selon Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT-Transports, les blocages pourraient s'amplifier dans les jours à venir : "L'Ufip, l'Union des fédérations des industries pétrolières a reconnu qu'un certain nombre de stations étaient déjà en rupture totale ou partielle de carburants. On est dans une situation où la pénurie ne peut que s'amplifier au vu de la mobilisation des salariés, qui, y compris demain, après-demain, va se faire dans un certain nombre d'autres régions", explique-t-il.