Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, s'est dit persuadé qu'il y aurait "énormément de monde" jeudi dans la rue pour réclamer le retrait du projet de loi de réforme du travail, dans une interview à l'Humanité publiée mercredi.
"Il y aura énormément de monde demain dans les rues, j'en suis persuadé. Tous les salariés se sentent et sont directement concernés par la loi travail", assure-t-il.
Cristallisation des revendications. "Cette journée cristallise aussi un certains nombre de mécontentements et de revendications. Comme l'amertume chez les fonctionnaires, les questions d'organisation du temps de travail avec la journée d'action de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), mais aussi les questions salariales dans les entreprises, qui sont insupportables au vu des scandaleuses rémunérations des frères Carlos (Ghosn et Tavares)", a-t-il expliqué.
Retrait du texte. "Nous continuons de recevoir beaucoup d'appels de salariés de petites entreprises non organisés pour savoir comment faire grève et où se trouvent les manifestations", a poursuivi le secrétaire général. Pour lui, le gouvernement "doit désormais revoir l'ensemble de sa copie", assurant que le texte n'était "pas amendable puisqu'il change complètement les règles de la loi".
"Régression sociale". La CGT, FO, Solidaires, FSU et les organisations de jeunesse Unef, FIDL et UNL ont appelé à faire grève jeudi contre "la régression sociale". Lors de la précédente mobilisation similaire, le 9 mars, plus de 200.000 personnes avaient défilé dans l'Hexagone (450.000 selon les organisateurs). Les sept syndicats menacent d'en organiser d'autres, afin de peser sur le débat parlementaire. "Je reste persuadé que dès demain, il y aura des AG dans les entreprises où les salariés décideront des suites du mouvement", prédit Philippe Martinez.