Les voyageurs qui ne pourront pas prendre le train mardi et mercredi se reportent massivement sur l'autocar et les plateformes de covoiturage dont les réservations explosent, indiquent dimanche soir des entreprises du secteur.
Au sein des trois compagnies de "cars Macron" actives en France, Isilines, filiale du groupe Transdev, a vu ses réservations "tripler par rapport à la normale, sur l'ensemble des lignes, tant pour les courtes distances que les Paris-Lyon ou Paris-Marseille", indique son directeur général, Hugo Roncal, dimanche soir.
Deux ou trois cars Isilines au lieu d'un. "Sur ces deux jours de grève, nous avons plusieurs dizaines de milliers de passagers en plus, c'est un niveau comparable à celui d'un 23 décembre ou une veille de 14 juillet", précise-t-il. Isilines, qui exploite une centaine d'autocars au quotidien, va doubler ou tripler son offre, en mettant deux ou trois autocars au lieu d'un au départ de certains trajets. "Mais il faut relativiser: 4,5 millions de personnes prennent le train tous les jours, et nous en transportons 8 millions...en un an!", souligne Hugo Roncal.
300 cars FlixBus sur les routes mardi. Du côté du concurrent FlixBus, les réservations ont bondi de 60% pour mardi. "Nous étions à +40% jeudi soir, et là on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de réservations de dernière minute", dit Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France. La société mettra 300 cars en circulation mardi, soit 50 de plus qu'en temps ordinaire et constate déjà des réservations en hausse de 30% pour les 8 et 9 avril, les deux jours suivants de grève.
Deux fois plus d'inscrits sur BlaBlaCar. Même ruée sur les plateformes de covoiturage: BlaBlaCar a constaté "deux fois plus d'inscrits, ces derniers jours, qu'une semaine normale", a déclaré Robert Morel, porte-parole de Blablacar. En ce moment deux fois plus de nouveaux utilisateurs s'inscrivent sur le site, par rapport à une période normale.
SNCF, Air France, déchets : la semaine de toutes les mobilisations :
Trafic SNCF fortement perturbé à partir de mardi
Les cheminots entament lundi soir leur "bataille du rail" contre le projet de réforme d'un gouvernement déterminé à ne pas céder, malgré une première grève qui va entraîner mardi de très fortes perturbations. La circulation des trains sera très perturbée comme annoncé, mardi, par la direction de la SNCF qui table sur un TGV sur huit en circulation en moyenne, un Intercités sur huit, un TER sur cinq et un Transilien sur cinq. CGT, Unsa et CFDT appellent à un mouvement par épisode de deux jours sur cinq jusqu'au 28 juin, SUD-Rail appelle à une grève illimitée, reconductible par 24 heures.