Deux mois après le début du mouvement, de nombreux cheminots restent mobilisés. Les salariés ont reçu ces derniers jours les bulletins de salaire pour le mois de mai avec des situations très disparates en fonction des régions. Avec le même métier et le même nombre de jours de grève, les écarts de rémunération sont parfois conséquents.
"Les décomptes sont complètement folkloriques". Une situation dénoncée par de nombreux syndicalistes, à l'image de Didier Aubert, membre de la CFDT Cheminots : "On s’aperçoit aujourd’hui, en fonction des régions, des établissements, sur des jours de grève similaires, les décomptes sont complètement folkloriques et nous n’arrivons pas à avoir des précisions de la SNCF", avance-t-il au micro d'Europe 1. "C’est une pression financière, une atteinte au droit de grève et c’est inadmissible pour une entreprise comme la SNCF", conclut-il.
Bataille judiciaire en cours. Pourquoi de tels écarts ? La direction de la SNCF a décidé de réduire, en plus des jours de grève, les jours de repos, considérant que les cheminots n'ont pas travaillé. Certaines directions régionales ont appliqué la consigne à la lettre, mais d'autres, plus prudentes, n'ont retiré que les jours de grève puisqu'il y a une bataille judiciaire en cours. Le Tribunal de Bobigny dira d'ailleurs jeudi prochain qui des syndicats ou de la direction remporte ce bras de fer.