Le stress des grèves en plus du stress de l'examen. En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, les épreuves de spécialité débutent demain, alors que les syndicats enseignants appellent à la grève. Les épreuves peuvent elles être perturbées ?
Ce n'est pas exclu. Les transports sont toujours très mobilisés et donc certains élèves pourraient être pénalisés. Mais c'est surtout la mobilisation des professeurs qui inquiète l'Éducation nationale. Depuis l'annonce du 49.3, ils sont de plus en plus nombreux à hésiter à se mettre en grève.
Certains professeurs "veulent monter d'un cran"
"Chez certains collègues, la colère était vraiment présente, avec la volonté de monter d'un cran. On sait aussi qu'on est face à des élèves, nos élèves, qu'on a préparé depuis le début de l'année. Donc les avis seront assez tranchés, soit dans un sens ou dans l'autre", explique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire. "C'est la raison pour laquelle on a convenu de déposer un préavis de grève. Mais ils peuvent aussi se mobiliser d'autres manières."
Pour Marine, élève de terminale, malgré cette situation, il n'y a selon elle aucune chance que la grève l'empêche de passer ses épreuves lundi et mardi. "C'est quand même le bac, même s'ils voudraient, je pense que tous les moyens seraient mis en œuvre pour qu'on le passe. Même s'il y a des profs qui font grève, je pense qu'il y aura d'autres professeurs qui seront mobilisés pour nous surveiller."
Des mesures mises en place par l'Éducation nationale pour éviter les perturbations
Marine voit juste : le ministère de l'Éducation nationale a annoncé trois mesures pour tenter d'éviter les perturbations. D'abord, la mobilisation de surveillants supplémentaires pour répondre aux grévistes. Ensuite, un aménagement des horaires des épreuves pour ceux qui seraient en retard à cause des transports et enfin la mise à disposition des forces de l'ordre pour rendre accessibles les centres d'examens en cas de blocage.