Seize foyers de contamination à la grippe aviaire ont été confirmés dans des élevages de cinq départements du sud-ouest, principal producteur de canards en France, selon un bilan dressé mardi par le ministère de l'Agriculture. Les autorités ont confirmé mardi "la présence du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8", responsable de l'épizootie, dans une basse-cour privée de l'Aveyron, un département touché pour la première fois, ainsi que dans une exploitation de 7.600 canards et 17.600 poulets à Ricourt dans le Gers.
Les Landes, principal producteur de canards en France. Jusqu'ici, et en comptant ces nouveaux cas, 16 foyers ont été signalés dans le sud-ouest, dont sept dans le Tarn, où les premiers foyers ont été signalés. Les autres départements concernés sont le Gers (4 foyers), l'Aveyron, le Lot-et-Garonne (4 foyers) et les Hautes-Pyrénées. Une "forte suspicion" d'infection a été par ailleurs détectée dans un élevage de Ségos (Gers) et dans un élevage de canards d'Eugénie-les-Bains (Landes), selon les préfectures. Le département des Landes, jusqu'ici épargné par la nouvelle épizootie, est l'un des principaux producteurs de canards et poulets en France.
Abattage préventif et surveillance sanitaire. À Eugénie-les-Bains, "les premiers résultats des analyses réalisées sur les échantillons prélevés sur place, et le constat d'une importante mortalité de ces canards, conduisent les services de l'État à immédiatement appliquer des mesures très rigoureuses de protection sanitaire autour de cette exploitation", indique la préfecture des Landes dans un communiqué.
D'une part, les volailles encore présentes dans cet élevage de 1.550 canards en gavage vont faire l'objet d'un "abattage préventif" et l'exploitation placée "sous surveillance sanitaire". D'autre part, la préfecture a mis en place une "zone de contrôle temporaire de 10 kilomètres autour de cet atelier de gavage", englobant un total de 34 communes du sud-est des Landes.
Zones de protection. En Aveyron, département également épargné jusqu'à présent, le virus a été confirmé chez un particulier, dans une basse-cour de la commune de Tayrac, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le virus avait été détecté dimanche dans deux basse-cours voisines, non loin de la "zone de surveillance" entourant les foyers confirmés du Tarn, où la souche H5N8 a été identifiée le 1er décembre. Le foyer aveyronnais "a pour origine la faune sauvage".
"Une zone de protection de 3 kilomètres et une zone de surveillance de 10 kilomètres autour du foyer" ont été établies par arrêté préfectoral. En conséquence, "tout mouvement de volailles est interdit dans ces zones", qui couvrent 12 communes aveyronnaises, rappelle la préfecture. Outre les 16 foyers confirmés dans des élevages du sud-ouest, le virus H5N8 a été détecté sur la faune sauvage en Haute-Savoie et dans le Pas-de-Calais, selon le ministère.